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Après l’euphorie des Jeux Olympiques de Paris 2024, Gérard Le Saint, co-président du Stade Brestois (SB29) et du Brest Bretagne Handball (BBH), dresse un constat sur le fait que ce souffle d’élan sportif national soit retombé, et Brest, malgré des moments de gloire, entre dans une phase plus incertaine. Pour Gérard Le Saint, l’objectif est clair : construire un modèle durable, mobiliser les supporters, fidéliser les partenaires, et faire preuve d’imagination.

« L’année 2024 avait pourtant bien commencé pour le sport brestois : le SB29 atteignait un sommet historique en se qualifiant pour la Ligue des Champions, tandis que le BBH accueillait la star mondiale Anna Viakhireva. Le sport amateur, lui aussi, semblait bénéfi cier de cette dynamique. Mais aujourd’hui, les contraintes économiques et la baisse d’engouement général menacent cette belle énergie.

Le Stade Brestois a réalisé une belle saison conforme aux attentes optimistes que nous avions, entre la 8e et la 12e place, avec l’une des meilleures équipes de son histoire. Cependant, des difficultés apparaissent : la fin de l’aventure européenne, l’épuisement progressif des ressources financières et la baisse prévisible des droits TV. Le Brest Bretagne Handball traverse aussi une période plus fragile : renouvellement de staff, perte de partenaires, affaiblissement de la ferveur populaire et impossibilité de rivaliser durablement avec l’hégémonie du club de Metz.

Face à ces défis, plusieurs initiatives voient le jour. Une tombola digitale a été lancée, en partenariat avec une trentaine de clubs amateurs, pour générer des fonds. D’autres actions solidaires sont menées avec le CHU de Brest et le Fonds Le Saint, notamment pour soutenir le sport adapté. À travers ces démarches, nous rappelons l’importance de ne laisser personne en marge, dans un esprit d’inclusion et de solidarité.

Pour l’avenir, l’arrivée de l'Arkéa Park dans 3 ans représente une lueur d’espoir, avec la possibilité de développer des revenus « hors match ». Mais cela ne suffira pas : les clubs doivent diversifier leurs sources de financement. Il y a des pistes innovantes à mettre en avant comme les dons, les legs, les cryptomonnaies, le merchandising, le développement des marques. De plus, nous comptons bien développer le nombre de partenaires au BBH et au SB29 avec l’arrivée de l’Arkéa Park. Objectif 1 000 partenaires dans les 2 entités. On sera naturellement attentif à ceux qui soutiennent les 2 clubs.

Enfin, j’insiste sur la nécessité d’un engagement collectif. Le maintien en Ligue 1 n’est pas garanti, mais une éventuelle relégation ne doit pas être vécue comme un échec irrémédiable. L’objectif est clair : construire un modèle durable, mobiliser les supporters, fidéliser les partenaires et faire preuve d’imagination.