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TRIBUNE — Le handball féminin ne grandira pas sans ses clubs moteurs

La sanction promise au Brest Bretagne Handball (BBH) s’il diffuse un match sans l'autorisation de la Ligue Féminine de Handball (LFH) pourrait passer pour un simple rappel au règlement. Elle révèle pourtant bien plus : un désaccord profond sur la manière de faire grandir le handball féminin français.

 

Dans ce bras de fer, il ne s'agit pas de contester l'autorité d'une ligue ou de nier l'importance d’un cadre commun. Il s'agit d'une prise de parole, d’un signal fort envoyé par un club d’envergure, qui refuse de voir son développement bridé au nom d’une stratégie de centralisation qui tarde à produire des effets concrets.

 

1 – Les clubs ne sont pas des exécutants : ils sont les moteurs

Ce sont les clubs qui investissent, qui prennent des risques, qui développent des fanbases locales, qui structurent des équipes compétitives, qui remplissent les salles, et qui attirent les médias. Sans eux, il n’y a ni spectacle, ni audience, ni avenir économique pour le handball féminin.

 

Le BBH n’agit pas par provocation. Il a agi parce que ses responsabilités envers son public, ses partenaires et ses ambitions dépassent aujourd’hui un modèle de gouvernance trop rigide. Quand un club investit massivement dans la qualité de sa production, dans son image, dans ses infrastructures, il est légitime qu’il souhaite la valoriser, y compris via la diffusion.

 

2 – Un modèle de diffusion dépassé

La stratégie actuelle de la LFH, bien qu’animée par des intentions louables, peine à convaincre. Les droits audiovisuels ne ruissellent pas vers l’aval, la visibilité reste inégale, et les clubs attendent toujours une vraie montée en puissance. Dans ce contexte, empêcher les clubs de diffuser leurs matchs, c’est freiner leur développement, leur autonomie, leur visibilité.

 

Il est paradoxal que ceux qui font rayonner le championnat soient parfois ceux à qui l’on impose le plus de contraintes. Il est temps d’admettre que la réussite des clubs est la condition sine qua non de la réussite collective. Plutôt que de brider les initiatives, il faut les encourager, les intégrer à une stratégie globale qui évolue avec son temps.

 

3 – Pour une gouvernance plus juste et plus ouverte

Ce conflit doit être l’occasion d’une refonte. Les clubs doivent être pleinement associés à la stratégie de diffusion. Il ne peut y avoir de vision durable sans une gouvernance plus horizontale, plus agile, qui reconnaît la diversité des réalités du terrain.

 

Pourquoi ne pas permettre aux clubs de co-diffuser leurs matchs sur leurs propres plateformes, tout en contribuant à une diffusion nationale commune ? Pourquoi ne pas bâtir une stratégie où les clubs qui investissent davantage soient aussi ceux qui bénéficient davantage de la visibilité générée ?

 

4 – Ne pas reproduire les erreurs du passé

D’autres sports féminins ont payé cher l'absence de vision partagée et l’étouffement de leurs clubs moteurs. Le handball féminin français a aujourd’hui une opportunité unique : s’appuyer sur des clubs solides, ambitieux, professionnels, pour accélérer son développement. Il ne faut pas la laisser passer.

 

Le handball féminin français ne grandira pas sans ses clubs moteurs. Il est temps de leur faire confiance, de les soutenir, et de les écouter pour construire un avenir commun, solide et durable. Cette tribune est un appel. Un appel à écouter les clubs. À leur faire confiance. À construire avec eux, et non contre eux. Car sans eux, il n’y a pas de futur pour notre sport.

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Roland
Roland
Il y a 4 jours

Concernant ce sujet, le journaliste Remi Alezine invité du Dragonnes Mag hebdomadaire a tenu des propos beaucoup plus nuancés, précisant que la télé se devait de montrer un spectacle digne de ce nom, pouvant des non initiés au hand et à ses règles à ne rien comprendre, avec des traçages au sol de basket, volley, hand et autre. Mais pour lui le match en question pourrait très bien être retransmis sur Internet pour les supporteurs et initiés. sans amende évidemment.

Remarque complémentaire de la part du présentateur Mathieu Henkinet sur l'amende et la cagnotte mise en ligne (1 700 € au moment de l'émission), l'argent aurait pu servir à poser un Gerflor, et ainsi le sujet aurait été clos.

A préciser que Moselle TV ne retransmet pas de match au complexe St Symphorien pour les mêmes raisons de traçage, qui il est vrai ne facilite pas le suivi d'un match.

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